Arts et cultures

Née avec un syndrome d’Eisenmenger non détecté, provoquant une hypertension pulmonaire artérielle, et entraînant une espérance de vie d’une petite dizaine d’années seulement, Frédérique Lemarchand a toutefois déjoué les diagnostics médicaux de mort annoncée.

A l’âge de trente-quatre ans, Frédérique Lemarchand a finalement pu bénéficier d’une greffe cœur-poumon après avoir été inscrite sur liste d’attente pendant plus de vingt ans. C’était un 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, journée de prière mondiale pour les malades. Au cours de cette transplantation, elle a vécu une mort clinique et fait une expérience initiatique. Tout au fond de son corps, durant quarante jours de coma, elle revisite toute son existence et s’ouvre à un Souffle imperceptible aux instruments de mesure, qui lui permet toujours d’être parmi nous aujourd’hui.
Elle a désormais conscience que le corps est en recréation permanente. Revenue de l’inimaginable, Frédérique Lemarchand est dorénavant étrangère à son existence d’avant. Elle sait que “chaque être porte en lui un mystère” et peut affirmer : “m’enfonçant dans ma chair, j’ai touché le ciel”. Son œuvre picturale est progressivement devenue solaire, porteuse de lumière et de beauté, véritable expérience de sublimation.